Objectifs du module
L’objectif général de ce module intégratif est de mettre les étudiants dans un contexte d’intervention de gestion des ressources naturelles. Ils doivent travailler sur les possibilités d’action concrètes pour améliorer la gestion des systèmes écologiques en contexte international.
Les principaux enjeux pédagogiques du module sont :
- de leur faire mettre en œuvre des théories et méthodes d’analyse pour la gestion de l’environnement, qui ont été abordées plus tôt dans l’année ;
- de développer une capacité critique d’analyse des dispositifs de gestion existant ;
- de les faire réfléchir à des stratégies d’intervention concrètes ;
- et de permettre un retour réflexif sur la position d’intervention dans un contexte multiculturel.
Terrains et objets d’étude
Chaque année, le module est organisé sur une thématique différente. L’analyse environnementale réalisée peut porter sur des dispositifs étatiques (espaces protégés…), sur des outils de marchés (certification, REDD, …), sur des dispositifs participatifs, etc.
Le module est systématiquement adossé à des programmes déjà existants dans la zone d’étude, qui contribuent généralement au financement de la logistique de terrain. Cela permet de bénéficier de l’expertise scientifique existante sur le terrain, et confère un ancrage local permettant l’entrée sur le terrain et un cadrage le plus pertinent possible de l’exercice.
Les résultats des recherches réalisées par les étudiants font systématiquement l’objet d’une ou plusieurs restitutions locales, et un rapport est produit à l’attention des commanditaires de l’étude.
Déroulement du module
Le module se déroule en général au printemps, sur une période de cinq semaines.
Une semaine de préparation à Montpellier
Le travail de préparation à Montpellier vise à permettre aux étudiants de s’approprier le sujet et de formuler leur problématique et leur méthodologie.
L’appropriation du sujet est permise par la mobilisation d’intervenants spécialistes du terrain ou des outils étudiés (cours) et par la mobilisation de la bibliographie existante.
L’enjeu de ce travail est par ailleurs de préparer une présentation du projet aux partenaires locaux à l’arrivée sur le terrain.
Trois semaines de terrain
La phase de terrain mobilise principalement des méthodes d’enquêtes qualitatives (socio-anthropologie, sociologie de l’action organisée), visant à analyser des situations de gestion environnementale territorialisées.
Les entretiens se font par binôme d’étudiants, souvent accompagnés d’un traducteur. Des réunions quotidiennes du groupe permettent de progresser collectivement dans l’enquête. La dernière semaine est généralement consacrée à l’analyse des données.
Le terrain se conclut pat une restitution aux acteurs locaux.
Une semaine de rédaction à Montpellier
Au retour à Montpellier, une semaine est consacrée à la rédaction d’un rapport (souvent en anglais) destiné aux commanditaires.
En amont du module, les thématiques d’étude et le terrain sont abordées en TD au cours de deus autres modules : le module « Analyse stratégique de la gestion de l’environnement » et le module « Chaines Globales de valeur ». Les cadrages théoriques développés dans ces modules sont par ailleurs souvent remobilisés sur le terrain
Public
Les étudiants concernés sont un groupe de 10 à 15 étudiants du Mastère spécialisé d’AgroParisTech « Forêt Nature Société - Management lnternational ». Dans le cadre d’un partenariat avec HEC, ils sont accompagnés de 3 à 5 étudiants de la majeure « Sustainable dévelopment » de HEC. Les profils des étudiants sont toujours extrêmement diversifiés : master en écologie, ingénieurs agronomes, ingénieurs généralistes, diplômés d’écoles de commerces, reconversions professionnelles…
Sur place, le travail se fait en partenariat avec des étudiants du pays d’accueil, qui ont selon les années un degré d’implication variable allant de la traduction des entretiens à une participation à la totalité du projet (5 semaines).
Exemples de projets
Au cours des cinq dernières années, les projets se sont déroulés sur différents terrains détaillés ci-dessous.
Année 2013 – Inde
Il s’agissait d’analyser la faisabilité institutionnelle et socio-économique de la mise en œuvre de paiements pour service environnementaux dans les agro-forêts à café du Kodagu, ainsi que la pertinence de cet outil d’un point de vue environnemental.
Année 2014 – Inde
Il s’agissait d’analyser les conséquences de la mise en œuvre d’une politique publique environnementale conférant des droits spécifiques aux communautés locales (le « Forest right act ») sur les dynamiques forestières dans la région des Ghâts occidentaux.
Année 2015 – Maroc
Il s’agissait d’analyser en détail la structuration de la filière « huile d’argan » dans la plaine du Souss, pour comprendre dans quelle mesure elle était susceptible de répondre à l’enjeu annoncé de valorisation et de préservation de l’écosystème arganeraie.
Année 2016 – Kosovo et Monténégro
Dans le contexte d’une adhésion prochaine à l’union européenne, il s’agissait d’étudier à quelles conditions la construction d’indications géographiques (IGP ou AOP) sur des fromages locaux était susceptible de contribuer à la prise en charge d’enjeux environnementaux.
Année 2017 – Croatie
Dans un contexte de déprise rurale marquée des îles croates, par ailleurs soumises à une pression touristique croissante, il s’agissait d’étudier quels étaient les leviers d’action potentiels pour maintenir les formes d’agricultures à haute valeur naturelle existant sur ces territoire.
Personnes ressources
Jérémy Vendé, Responsable de l'Unité Exécutive FNS-MI : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Maya Leroy, responsable pédagogique du MS FNS-MI : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.